Fès: C'est parti pour l'INSA Euromed

  • Des étudiants marocains, subsahariens et européens attendus dès septembre 2015. 
  • Le gouvernement français détache 21 postes pendant 4 ans
Grande cérémonie, ce 22 septembre, à Fès, à l’occasion du lancement de «l’Institut euro-méditerranéen de technologie: INSA Euro-Méditerranée». Fruit d’un premier partenariat entre l’Université euro-méditerranéenne de Fès (UEMF) et le Groupe des huit écoles d’ingénieurs INSA (France), le nouvel Institut d’ingénieurs est ainsi co-créé avec des partenaires de choix et sera co-développé avec l’implication d’un consortium d’universités marocaines, italiennes, espagnoles et portugaises. 

Fès: C’est parti pour l’INSA EuromedD’ailleurs, des ministres, secrétaires d’Etat de l’Enseignement supérieur et autres hauts responsables de France, Portugal, Italie, Espagne et Tunisie, ont rejoint leurs homologues marocains pour le lancement de cette grande école, dédiée à la formation d’ingénieurs et à la recherche et innovation.
Dans une déclaration à L’Economiste, Genevière Fioraso, secrétaire d’Etat française à l’Enseignement supérieur et à la recherche, a noté que «cet Institut est l’aboutissement d’un projet commun avec le ministre Daoudi». «En juillet 2012, lorsque nous nous sommes rencontrés pour la première fois, nous avons eu l’idée de développer des formations communes et d’installer des formations françaises au Maroc en coopération et en partenariat très équilibré», se rappelle-t-elle. Ainsi, pour combler le besoin en ingénieurs et techniciens au Maroc, le groupe INSA France s’est proposé pour venir s’installer à Fès. «Depuis, le projet s’est bien engagé d’une manière constructive et a bien reçu le label Euromed en deux ans seulement… nous n’avons pas l’intention de nous arrêter là et nous voulons renforcer davantage notre coopération avec le Maroc dans le domaine de l’architecture (à Rabat) et de la santé (à Tanger et Agadir), ainsi que des projets DUT», renchérit la secrétaire d’Etat. «Bref, nous avons identifié huit projets et nous irons au bout de ces projets», affirme-t-elle en toute confiance.
Pour commencer, le gouvernement français met à disposition de l’INSA Euromed de Fès 21 postes, répartis entre 20 enseignants chercheurs de haut niveau qui seront détachés pendant 4 ans, et un personnel administratif. Pour leur part, le groupe INSA France et l’Union Euromed s’engagent pour conforter cette construction. Leur but est de former des ingénieurs qui contribueront à développer le Maroc ainsi que le pourtour euro-méditerranéen. «On est allé très vite pour instaurer un partenariat gagnant-gagnant, et pour que l’INSA de Fès soit opérationnel à la rentrée de septembre 2015», estime Genevière Fioraso.
De son côté, Lahcen Daoudi a rappelé que «l’UEMF émane d’une initiative royale qui renforcera, sans nul doute, le pôle des universités de Fès, Meknès et Ifrane». «Outre l’apport de l’INSA France, nous comptons sur l’appui des écoles polytechniques de Turin et Milan (Italie), ainsi que les universités de Barcelone, Carthagène (Espagne), Porto (Portugal), et Tunis (Tunisie)», explique-t-il.
En tout cas, le projet semble être bien avancé. Dans un an, l’INSA Euromed va accueillir la première promotion d’élèves ingénieurs, en cycle préparatoire intégré. Le cycle ingénieurs ouvrira en septembre 2016 par trois filières à savoir: génie électrique, mécanique et énergétique, et systèmes d’information et de communication. En clair, l’établissement disposera d’une offre complète de formation qui répond aux besoins du marché de l’emploi dans tout le bassin euro-méditerranéen et qui se déroule principalement à Fès, au Maroc (1re, 2e et 4e années) mais aussi dans les pays faisant partie du consortium Euromed Tech (INSA France, universités européennes et internationales partenaires (troisième année) et entreprises internationales pour le stage de fin d’études).


Des étudiants de tous les horizons

Les étudiants de l’INSA Euro-Méditerranéen seront des marocains, européens et subsahariens. Ils seront en mobilité (notamment pendant toute la 3e année dans les établissements membres du consortium). Les cours leurs seront enseignés principalement en anglais et en arabe. «Le total estimé des diplômés de l’école atteindra, en régime de croisière, 600 lauréats par an dont 400 ingénieurs, 150 diplômés du cycle de masters et 50 docteurs», conclut Mustapha Bousmina, président de l’UEMF.

Par Youness SAAD ALAMI - Source de l'article l’Économiste


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