La Tunisie fait appel aux bailleurs de fonds pour développer son économie

La Tunisie organise le 8 septembre 2014 la conférence internationale de haut niveau "Investir en Tunisie, Start- up démocratie" visant essentiellement à faire participer les bailleurs de fonds aux projets de développement dans ce pays. L’Algérie y prendra part.

Une réunion préparatoire de la conférence internationale "Investir en Tunisie, Start- up démocratie" a été organisée lundi dernier à Gammarth (Banlieue nord de Tunis) avec la participation de 140 personnalités politiques et hommes d'affaires tunisiens et étrangers. L'objectif de cette conférence est de permettre aux bailleurs de fonds et investisseurs étrangers de prendre connaissance des perspectives stratégiques pour le développement de l'économie tunisienne et la réalisation de projets à l'avenir. Cette réunion devra aboutir à une série de recommandations, lesquelles seront présentées lors de congrès international, qui se tiendra le 8 septembre courant à Tunis.

Ainsi, ce sont près de 22 projets, dont 4 seront réalisés dans le cadre d'un partenariat public/privé (PPP), ont été présentés aux participants à la réunion préparatoire de la conférence internationale "Investir en Tunisie, start-up démocratie", rapporte l’agence TAP. D'un coût total estimé à 5734 millions de dinars (MD) (hors projets en PPP), ces projets présentés par le gouvernement tunisien aux représentants des institutions financières internationales, ont été sélectionnés sur la base du niveau de préparation pour exécution immédiate et la rentabilité économique et sociale.

L'amélioration de la compétitivité de l'économie nationale et leur impact sur le développement des régions à faibles revenus, font également partie des critères de sélection, selon un document présenté aux participants. Selon Noureddine Zekri, secrétaire d'Etat tunisien au développement et à la coopération internationale, cette réunion préparatoire a permis au gouvernement tunisien de présenter les principaux volets de sa stratégie de développement économique pour les prochaines années.

La France aux premières loges

Faiçal Gouiâa, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, a pour sa part, mis l'accent sur l'importance de cette manifestation et qui permettra de soutenir les efforts de la Tunisie visant à sortir du processus de transition. De son côté, l’ambassadeur chargé des questions économiques de reconstruction et de développement au ministère français des affaires étrangères Pierre Duquesne, a confirmé la participation du premier ministre français Manuel Valls et du ministre des affaires étrangères Laurent Fabius à la conférence du 8 septembre 2014.

«La présence simultanée du premier ministre qui effectuera son premier voyage hors Europe et du ministre des AE reflète la volonté de la France de soutenir la Tunisie un pays qui continue d'avancer sur la voie de la transition », a précisé le diplomate. Et d'ajouter que les 22 projets présentés au cours de cette réunion préparatoire ont été examinés par les différents partenaires de la Tunisie (Etats, bailleurs de fonds).

Participation des agences financières internationales

Cette réunion préparatoire à laquelle l’Algérie a enregistré la participation d'institutions financières internationales, telles que la Banque Mondiale (BM), la Banque Européenne de Reconstruction et de Développement (BERD), la Banque Européenne de l'Investissement (BEI), l'Agence Française de Développement (AFD), l'Institut Allemand de crédit pour la reconstruction, l'Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) et l'Agence de Coopération Internationale de Corée de Sud.

Des représentants de délégations diplomatiques de plusieurs pays ont participé, également, à ce conclave. Outre la France et l’Algérie, on compte d’autres délégations du Portugal, de la Corée du sud, la Suisse, la Grande Bretagne, les USA, la Turquie, l'Espagne, la Russie, le Japon, la Chine, la Belgique, le Canada, l'Allemagne, l'Italie, le Maroc, et le Sultanat d'Oman. Le concept de la Tunisie une Start-up pour la démocratie et les investissements a été lancé par le chef du gouvernement Mehdi Jomaa lors de ces dernières visites officielles à Washington et à Paris en avril dernier.

Source de l'article Maghrebemergent

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